mercredi 16 novembre 2016

L' actrice qui tremble projet en création de Catherine SERMET

"L' Actrice qui tremble"
Projet en création de Catherine SERMET   
et Thierry Mathelin
 avec Hélène de SAINT-PERE
"Pas de photos s'il vous plait"

autour de l'image, de films, de l'actrice, 

Autour d' Hélène de Saint-Père
une distribution rêvée avec 

Helena NOGUERRA


Hermine KARAGHEUZ






Ce projet interroge l'interview de l'actrice empruntée de Fabrice Melquiot,
 le théâtre, des réferences comme "la mouette",
"les trois soeurs" de Tchekhov, jusqu'à "Ru-Vi-Flo" de Beckett.

Dans ce Come and go, les deux artistes
 Catherine SERMET & Thierry Mathelin utiliseront plusieurs supports de création:
- "Chorus Line" comédie musicale Bob Fosse
- "concept store" à la golden eighties en réference au film de Chantal Akerman
- une référence de conception scènique "Ivo Von Hove" avec ses écrans et ses caméras mais aussi son espace de jeu, comme si le temps du théâtre revenait à l'espace vide de Peter Brook en l'occupant paradoxalement par des images
- un choix de films qui rend hommage aux actrices qui interviendra sur des écrans comme 
"Opening night", "Sunset Boulevard", "l'important c'est d'aimer", "All about Eve","Après la répétition", "Que le spectacle commence"...

- comme dans le texte qui initie ce projet: un interview, le journal "Elle" convoque trois actrices... alors d'entrée de jeu "la mouette",
puis les costumes s'essayent, un premier chorus line puis elles se souviennent, les trois soeurs, puis le numéro voulu par Catherine Sermet autour de Flashdance, Staying alive, all that jazz, bref l'ambiance de broadway.

Tout d'un coup si le parfum pouvait être au théâtre, une odeur suffocante de lys, 
l'atmosphère de "Sunset Boulevard", les décors s'enlevent, le concept store se ferme, l'interview est terminé, seules les actrices restent.

Et que font trois actrices ?
pour Catherine Sermet, elles rient dans la tragi-comédie de "Come and go" de Beckett, et là, il y a toujours ce qui l'a amené au théâtre pour avant et pour toujours: 
dans la forme Bob Wilson, dans le rire Kantor, dans la direction d'acteur Patrice Chereau, dans l'amitié de tous les instants Georges Lavaudant.

Interroger une nouvelle forme d'expression théâtrale ...

"CARAVANES" scénographie / projet de Catherine Sermet et Thierry Mathelin

"CARAVANES"
création de Catherine SERMET

Scénographie et dessins 
de Thierry Mathelin




"CARAVANES" Notes 1 projet de Catherine SERMET et Thierry MATHELIN

"CARAVANES"
création de Catherine Sermet
et Thierry Mathelin

NOTES 1
pour le projet « CARAVANES »
de Catherine SERMET


Dans l’univers de « Caravanes »
projet de théâtre de Catherine Sermet metteur en scene
et Thierry Mathelin, scénographe


Devant un sujet qui nous est apparu immense et beau, il nous a semblé bon d’utiliser des manières à notre mesure, et cela, nous savons que seul le theatre nous fournit des émotions avec de telles contraintes ….
Alors un lieu, de la lumière, une scene, n’importe quoi qui soit un bout de notre monde avec l’ensemble des gens qui constitueront l’équipe.
« Caravanes » appartiendra à tous, donc au public.

Les musiques additionnelles
- « le Sacre du printemps » d’Igor Stravinsky
- « Caravane » de Duke Ellington
- « Karmacoma » de Massive attack
- « People get the power »  de Patti Smith
Sous les auspices de John Coltrane et « Kulu se mama »

Les textes additionnels
- « Wagon » d’ Arthur Rimbaud
- « Sensations » d’ Arthur Rimbaud
- « Tombes de verres » d’ Abbas Beydoun (extrait)
- « Romancero Gitano » de Federico Garcia Lorca (extrait)
- « Quartett » d’ Heiner Müller (extrait)
Ces textes additionnels seront utilisés (de courts extraits) comme des intermèdes musicaux …
comme dans les films muets, en particuliers ceux de Charlie Chaplin ou l’action est expliquée par des mots.
Ces intermèdes musicaux seront mis en musique par le musicien et son groupe.

Il ne s’agit pas de réécrire ou de trahir Fabrice Melquiot ou Remi de Vos même si certaines répliques du texte seront modifiées.

« CARAVANES » ne traite pas ni des Gitans, ni des Arabes, ni des Turcs, ni des Français, mais il n’est que dans une composante absolument humaine , l’ humanité depuis la nuit des temps.
Poussières et beauté, notre théâtre est une histoire sur « humain, trop humain » mais la devise de ce théâtre est « Poesia sine fine »

La référence absolue pour la musique est le thème «  8 1/2 «  de Nino Rota pour Fellini.

Les références cinématographiques
Dans le désordre.
- « Les clowns » de Fellini
-    Abbott et Costello
- « le Fanfaron » de Dino Risi
- « le plus grand cirque du monde » d’ Henry Hathaway
- « Lola Montes »  de Max Ophüls
-   Charlie Chaplin

Toujours sous les auspices de deux évidences théâtrales
pour Catherine Sermet et Thierry Mathelin :
- Ariane Mnouchkine
- Peter Brook


Catherine SERMET

"CARAVANES" Notes n° 1 du projet de Catherine SERMET et Thierry Mathelin

"CARAVANES" 
Création de Catherine SERMET
scénographie Thierry Mathelin

NOTE D’INTENTION
numéro 1
pour le projet « CARAVANES »
de Catherine SERMET


Dans le projet « Caravanes » nous empruntons toutes les règles de la comédie :
depuis la farce sur les parvis des cathédrales au moyen âge
- la commedia dell’ arte italienne
- jusqu’aux clowns célestes de Beckett

Car la comédie n’est en rien une théorie mais juste l’épaisseur d’un vécu et surtout elle nous dit tout sur la condition humaine.

Nous travaillerons avec, dans nos mémoires, les comédies de Shakespeare, qui ont pour fonction de s ‘enraciner dans une réalité quotidienne qui devient par le rire infiniment poétique.

En effet, il y a le mirth ou merry qui se traduit en français par la gaieté ou l’allégresse.

Le mirth repose lui-meme sur un oubli :
les deux comédiennes par enchantement effaceraient chaque soir la misère du monde pour le public venu les voir.
Quitte à aller parfois jusque dans un merveilleux surnaturel.

« Caravanes » sera mis en scène comme une parodie absolue, poétique, du merveilleux ( « les joyeuses commères de Windsor » de Shakespeare).

En effet, sur un plateau blanc, croix noire sur fond blanc de Malevitch, le choix d’un coffre de jeu, d’un cheval, d’une vierge de guadalupe, de lampions etc … porté par une musique des sphères créée pour ce spectacle et les spectateurs seront sous le charme de voir apparaitre le décor.

Alors pour créer cet émerveillement comique pour le spectateur nous  demanderons à l’une des comédiennes un travail sur la voix,
à l’autre tous les ressorts de la vis comica.

De « mesure pour mesure » de Shakespeare  jusqu’au grand Beckett.
Celui qui écrit : «  la route est longue quand on chemine tout seul ».
Celui qui peut écrire : «  mendier les mains dans les poches cela fait mauvais effet, surtout pour les travailleurs en hiver. »

En résumé, farce du moyen âge, commedia dell’ arte, les comédies de Shakespeare, et Beckett.

Mais pour Catherine Sermet et Thierry Mathelin, « l’innommable «  doit rester dans des éclats de poésie, dans des lumières si belles, dans des lointains et des proximités.
Voila, penser en poete le théâtre, pour entrainer le public dans un rire vaste et vertigineux.

Un projet de théâtre qui recherche la gaieté au sens de l’ allégresse, qui choisit la poésie de préférence à la réalité.
Nous nous efforcerons de travailler à un comique enchanté.
Car nous sommes vraiment de la poesia sine fine.




Catherine SERMET
Thierry Mathelin





"CARAVANES" Déroulement n° 1 / projet Catherine Sermet et Thierry Mathelin

"CARAVANES" 
Création de Catherine SERMET
scénographie Thierry Mathelin

Déroulement N° 1
pour le projet « CARAVANES »
de Catherine SERMET


Un work in progress
Quatre « lectures «  dans quatre lieux différents de la ville de Bruxelles


- « lecture 1 »
Dans un lieu type  « la tricoterie » ou « la cellule 133 »

http://www.tricoterie.be/

Sur la musique du « sacre du printemps » créer un langage des corps avec huit intervenants hommes, parce que « caravanes » est un texte ou Catherine Sermet cherche à affronter l’ obsessionnelle tragédie de l’humanité sans jamais aucune indication réaliste ni concrète.

Alors un groupe de huit hommes seront le peuple de l’ombre.

Ils avanceront dans un ballet, une chorégraphie.
Ils seront dans l’absolue beauté de leurs gestes professionnels du
« banquet » car Catherine Sermet veut leur donner l’occasion de montrer qu’ils sont de véritables personnages de theatre, qu’ils n’ont pas besoin de répliques.
Mais qu’il y a une évidente beauté dans leurs gestes.
Alors sur le « sacre du printemps » nous verrons des « tables rouler », des « services au rouleaux « …

Ce sont eux qui amèneront , après un intermède, avec comme référence ultime Abbott et Costello, deux se détacheront le temps d’une « fanfaronnade » de Dino Risi.

Et comme au theatre on pèse ses mots, ces huit hommes permettront aux deux comédiennes une première lecture presque fractale.

Ce work in progress part 1 est filmé.

- « lecture 2 »
Dans un lieu type « universitaire » , ULB, Louvain, Ecole d’architecture, conservatoire …


Car il n’existe pas de coupure fondamentale pour Catherine Sermet et Thierry Mathelin entre le theatre et la musique.

Tout personnage porte en lui une musique, qui s’exprime par l’ écriture.
Il faudra comprendre le système musical des deux personnages.
En réalité quatre qui seront interprétés par deux comédiennes.
Une des comédiennes, avec un travail sur la voix presque un toucher d’Opéra, prend dans les deux pièces le rôle de l’homme.
L’autre comédienne prend le rôle d’un clown avec comme référence Fellini, Chaplin etc … ( nous en reparlerons) prend le rôle de la femme.

Il y a tant de musique.
Catherine Sermet et Thierry Mathelin en ont deux en commun:
le Blues et la musique contemporaine.

Ils croient tous les deux dans la musique, à l’inversion du temps fort et du temps faible comme dans le reggae.

Alors créer une musique avec la voix, des instruments peut-être, qui transcende la propre qualité musicale.
L’histoire d’un homme, c’est l’histoire des hommes.

Il y aura le chant de femmes mis en musique par le musicien.

Puis,  un homme et la comédienne qui est du côté de la commedia dell’arte, créeront cette mythologie du « Romancero Gitano »
sur la musique de «  Caravane «  de Duke Ellington allant jusqu’à la comédie musicale.

Pour créer peut-être une vision cosmique du monde, comme dans « les travailleurs de la mer » de Victor Hugo.

La lecture prendra ses premiers accents de commedia dell’arte et de ce fameux merveilleux des comédies shakespeariennes.
Ce work shop est filmé.

- « lecture 3 »
Dans un lieu type « Parvis de l’ église Saint Boniface » et la boutique de Nina Meert à Ixelles
.
https://www.ninameert.be/


C’est la lecture avant d’envisager le plateau de théâtre.
(car si l’enjeu du théâtre était : quitter le théâtre pour retrouver la vraie vie).

Catherine Sermet n’est absolument pas sure que « la vraie vie » existe quelque part.

Alors avant d’aller dans un théâtre, puis dans un autre theatre et ainsi de suite, écrire un moment de théâtre comme du cinéma.

Cela se passera devant une boutique de vêtement de luxe, ou la comédienne empruntera une robe de mariée et l’autre comédienne un chapeau et une veste.
Puis, réaliser, car même Molière …
une vraie farce du moyen-âge sur le parvis de l’ Eglise.
Car la pièce se passe en extérieur, il faut bien résoudre cette question.

Ce n’est pas une histoire qui se passe dans une cuisine.
Mais dans une caravane, sur un terrain vague.

Alors sur la musique «  Karmacoma » de Massive Attack, avec le musicien en live, dans une forme d’impromptu théâtral que Catherine Sermet et Thierry Mathelin nomment « conte musical », un homme neuronal permet de faire entrer les deux comediennes sur le plateau
Donc sur le parvis ou on retrouve le « peuple de l’ombre », avec des musiciens en live. A ce stade mais toujours en discussion, un bassiste et un harmoniciste, une chanteuse.
Dans ce work shop, cela sera d’un point de vue filmique et image dans la continuité mais aussi un court métrage dont le titre provisoire est « partir-rester ». les images de ce court métrage seront utilisée à un moment du spectacle, lorsque les deux comédiennes ; une en robre de mariage, l’autre en Charlie Chaplin, remontent à travers le public ( hommage non déguisé de Charlie Chaplin). et reviendront au plateau pour les saluts.

Leur donner une raison de jouer, juste avant d’arriver à la règle des trois unités du théâtre classique.

Et le théâtre pèsera de tout son poids dans la cité de Bruxelles, d’une manière si poétique et si absolument humaine.

-« lecture 4 »
Dans un lieu type « théâtre de la poésie », « théâtre de poche »…


Les comédiennes sont en place.
la lumière s’éteint.
la machinerie fera peut-être du bruit.
la musique, on entent la musique.

Et Fabrice Melquiot et Remi de Vos n’auront pas écrit un problème, mais deux personnages.

Deux êtres humain qui ont des problèmes de papiers avec une Mairie et qui se rendent à une remise de la légion d’honneur.

Car c’est un des devoirs du théâtre, pour Catherine Sermet et Thierry Mathelin , de monter des auteurs de notre époque.

Et là, cela sera le temps du jeu.
Puis quinze jours de répétition
Puis, CARAVANES va aller de théâtres en théâtres

Les deux comédiennes seront affranchis de ces lectures.
Ils seront les garants du projet «  Caravanes ».
Et le porteront devant des publics divers.



Catherine SERMET