mercredi 16 novembre 2016

"CARAVANES" Notes n° 1 du projet de Catherine SERMET et Thierry Mathelin

"CARAVANES" 
Création de Catherine SERMET
scénographie Thierry Mathelin

NOTE D’INTENTION
numéro 1
pour le projet « CARAVANES »
de Catherine SERMET


Dans le projet « Caravanes » nous empruntons toutes les règles de la comédie :
depuis la farce sur les parvis des cathédrales au moyen âge
- la commedia dell’ arte italienne
- jusqu’aux clowns célestes de Beckett

Car la comédie n’est en rien une théorie mais juste l’épaisseur d’un vécu et surtout elle nous dit tout sur la condition humaine.

Nous travaillerons avec, dans nos mémoires, les comédies de Shakespeare, qui ont pour fonction de s ‘enraciner dans une réalité quotidienne qui devient par le rire infiniment poétique.

En effet, il y a le mirth ou merry qui se traduit en français par la gaieté ou l’allégresse.

Le mirth repose lui-meme sur un oubli :
les deux comédiennes par enchantement effaceraient chaque soir la misère du monde pour le public venu les voir.
Quitte à aller parfois jusque dans un merveilleux surnaturel.

« Caravanes » sera mis en scène comme une parodie absolue, poétique, du merveilleux ( « les joyeuses commères de Windsor » de Shakespeare).

En effet, sur un plateau blanc, croix noire sur fond blanc de Malevitch, le choix d’un coffre de jeu, d’un cheval, d’une vierge de guadalupe, de lampions etc … porté par une musique des sphères créée pour ce spectacle et les spectateurs seront sous le charme de voir apparaitre le décor.

Alors pour créer cet émerveillement comique pour le spectateur nous  demanderons à l’une des comédiennes un travail sur la voix,
à l’autre tous les ressorts de la vis comica.

De « mesure pour mesure » de Shakespeare  jusqu’au grand Beckett.
Celui qui écrit : «  la route est longue quand on chemine tout seul ».
Celui qui peut écrire : «  mendier les mains dans les poches cela fait mauvais effet, surtout pour les travailleurs en hiver. »

En résumé, farce du moyen âge, commedia dell’ arte, les comédies de Shakespeare, et Beckett.

Mais pour Catherine Sermet et Thierry Mathelin, « l’innommable «  doit rester dans des éclats de poésie, dans des lumières si belles, dans des lointains et des proximités.
Voila, penser en poete le théâtre, pour entrainer le public dans un rire vaste et vertigineux.

Un projet de théâtre qui recherche la gaieté au sens de l’ allégresse, qui choisit la poésie de préférence à la réalité.
Nous nous efforcerons de travailler à un comique enchanté.
Car nous sommes vraiment de la poesia sine fine.




Catherine SERMET
Thierry Mathelin





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