mercredi 16 novembre 2016

"CARAVANES" Déroulement n° 1 / projet Catherine Sermet et Thierry Mathelin

"CARAVANES" 
Création de Catherine SERMET
scénographie Thierry Mathelin

Déroulement N° 1
pour le projet « CARAVANES »
de Catherine SERMET


Un work in progress
Quatre « lectures «  dans quatre lieux différents de la ville de Bruxelles


- « lecture 1 »
Dans un lieu type  « la tricoterie » ou « la cellule 133 »

http://www.tricoterie.be/

Sur la musique du « sacre du printemps » créer un langage des corps avec huit intervenants hommes, parce que « caravanes » est un texte ou Catherine Sermet cherche à affronter l’ obsessionnelle tragédie de l’humanité sans jamais aucune indication réaliste ni concrète.

Alors un groupe de huit hommes seront le peuple de l’ombre.

Ils avanceront dans un ballet, une chorégraphie.
Ils seront dans l’absolue beauté de leurs gestes professionnels du
« banquet » car Catherine Sermet veut leur donner l’occasion de montrer qu’ils sont de véritables personnages de theatre, qu’ils n’ont pas besoin de répliques.
Mais qu’il y a une évidente beauté dans leurs gestes.
Alors sur le « sacre du printemps » nous verrons des « tables rouler », des « services au rouleaux « …

Ce sont eux qui amèneront , après un intermède, avec comme référence ultime Abbott et Costello, deux se détacheront le temps d’une « fanfaronnade » de Dino Risi.

Et comme au theatre on pèse ses mots, ces huit hommes permettront aux deux comédiennes une première lecture presque fractale.

Ce work in progress part 1 est filmé.

- « lecture 2 »
Dans un lieu type « universitaire » , ULB, Louvain, Ecole d’architecture, conservatoire …


Car il n’existe pas de coupure fondamentale pour Catherine Sermet et Thierry Mathelin entre le theatre et la musique.

Tout personnage porte en lui une musique, qui s’exprime par l’ écriture.
Il faudra comprendre le système musical des deux personnages.
En réalité quatre qui seront interprétés par deux comédiennes.
Une des comédiennes, avec un travail sur la voix presque un toucher d’Opéra, prend dans les deux pièces le rôle de l’homme.
L’autre comédienne prend le rôle d’un clown avec comme référence Fellini, Chaplin etc … ( nous en reparlerons) prend le rôle de la femme.

Il y a tant de musique.
Catherine Sermet et Thierry Mathelin en ont deux en commun:
le Blues et la musique contemporaine.

Ils croient tous les deux dans la musique, à l’inversion du temps fort et du temps faible comme dans le reggae.

Alors créer une musique avec la voix, des instruments peut-être, qui transcende la propre qualité musicale.
L’histoire d’un homme, c’est l’histoire des hommes.

Il y aura le chant de femmes mis en musique par le musicien.

Puis,  un homme et la comédienne qui est du côté de la commedia dell’arte, créeront cette mythologie du « Romancero Gitano »
sur la musique de «  Caravane «  de Duke Ellington allant jusqu’à la comédie musicale.

Pour créer peut-être une vision cosmique du monde, comme dans « les travailleurs de la mer » de Victor Hugo.

La lecture prendra ses premiers accents de commedia dell’arte et de ce fameux merveilleux des comédies shakespeariennes.
Ce work shop est filmé.

- « lecture 3 »
Dans un lieu type « Parvis de l’ église Saint Boniface » et la boutique de Nina Meert à Ixelles
.
https://www.ninameert.be/


C’est la lecture avant d’envisager le plateau de théâtre.
(car si l’enjeu du théâtre était : quitter le théâtre pour retrouver la vraie vie).

Catherine Sermet n’est absolument pas sure que « la vraie vie » existe quelque part.

Alors avant d’aller dans un théâtre, puis dans un autre theatre et ainsi de suite, écrire un moment de théâtre comme du cinéma.

Cela se passera devant une boutique de vêtement de luxe, ou la comédienne empruntera une robe de mariée et l’autre comédienne un chapeau et une veste.
Puis, réaliser, car même Molière …
une vraie farce du moyen-âge sur le parvis de l’ Eglise.
Car la pièce se passe en extérieur, il faut bien résoudre cette question.

Ce n’est pas une histoire qui se passe dans une cuisine.
Mais dans une caravane, sur un terrain vague.

Alors sur la musique «  Karmacoma » de Massive Attack, avec le musicien en live, dans une forme d’impromptu théâtral que Catherine Sermet et Thierry Mathelin nomment « conte musical », un homme neuronal permet de faire entrer les deux comediennes sur le plateau
Donc sur le parvis ou on retrouve le « peuple de l’ombre », avec des musiciens en live. A ce stade mais toujours en discussion, un bassiste et un harmoniciste, une chanteuse.
Dans ce work shop, cela sera d’un point de vue filmique et image dans la continuité mais aussi un court métrage dont le titre provisoire est « partir-rester ». les images de ce court métrage seront utilisée à un moment du spectacle, lorsque les deux comédiennes ; une en robre de mariage, l’autre en Charlie Chaplin, remontent à travers le public ( hommage non déguisé de Charlie Chaplin). et reviendront au plateau pour les saluts.

Leur donner une raison de jouer, juste avant d’arriver à la règle des trois unités du théâtre classique.

Et le théâtre pèsera de tout son poids dans la cité de Bruxelles, d’une manière si poétique et si absolument humaine.

-« lecture 4 »
Dans un lieu type « théâtre de la poésie », « théâtre de poche »…


Les comédiennes sont en place.
la lumière s’éteint.
la machinerie fera peut-être du bruit.
la musique, on entent la musique.

Et Fabrice Melquiot et Remi de Vos n’auront pas écrit un problème, mais deux personnages.

Deux êtres humain qui ont des problèmes de papiers avec une Mairie et qui se rendent à une remise de la légion d’honneur.

Car c’est un des devoirs du théâtre, pour Catherine Sermet et Thierry Mathelin , de monter des auteurs de notre époque.

Et là, cela sera le temps du jeu.
Puis quinze jours de répétition
Puis, CARAVANES va aller de théâtres en théâtres

Les deux comédiennes seront affranchis de ces lectures.
Ils seront les garants du projet «  Caravanes ».
Et le porteront devant des publics divers.



Catherine SERMET

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